« Le socialisme est né de la conscience de l’égalité humaine, alors que la société où nous vivons est toute entière fondée sur le privilège et le hasard »

Tels sont les mots de Léon Blum dans son discours « Pour être socialiste » en 1919.

Ils n’auront pas pris une ride près d’un siècle plus tard. C’est que cette conviction profonde non seulement organise une pensée politique mais anime également les cœurs et les esprits qui la portent.

Car alors que nous disposons chacun du même droit à la vie et au bonheur, force est de constater que nous ne naissons ni ne vivons tous dans les mêmes conditions.

Le spectacle des inégalités absolument inacceptables auquel nous assistons chaque jour motive au plus haut point l’action socialiste.

Le socialisme comme horizon politique et économique est seul à rechercher activement tout mécanisme pouvant rééquilibrer ces injustices, qu’elles soient naturelles ou du fait de l’activité humaine.

Ce sont les raisons pour lesquelles, intuitivement, les valeurs portées par le Parti Socialiste, sont la solidarité, l’égalité et la justice sociale.

Pour la solidarité, le socialisme cherchera à réaliser à l’échelle d’une société la solidarité spontanée qui peut se révéler généreusement entre les individus. Le système de santé que nous défendons en est le meilleur exemple. Par les petites contributions que chacun peut apporter individuellement, il est possible de réunir suffisamment de moyens pour permettre à ceux qui rencontrent des problèmes de santé de pouvoir en bénéficier. Et comme il n’est pas d’existence sans un passage chez le médecin, ce système bénéficie véritablement à chacun d’entre nous. Lorsque c’est notre tour, ayant cotisé suffisamment régulièrement, nous avons également droit à une intervention financière dans nos frais de santé.

La solidarité, le Parti Socialiste l’a traduite dans le système de sécurité sociale que nous tentons par tous les moyens de défendre encore aujourd’hui et qui réalise l’équilibre entre des droits et devoirs : pour une société solidaire, nous devons participer ; et en participant, nous avons droit au soutien de la collectivité. C’est simple !

Pour l’égalité, c’est encore plus limpide : c’est en raison de ce pilier que l’idée d’une école obligatoire pour tous a pu voir le jour. Aujourd’hui, une école accessible à tous, qui soit un véritable lieu d’apprentissage et d’émancipation sociale constitue encore un combat de première ligne. Chacun le sait : nos écoles ne sont pas suffisamment financées, les élèves sont trop nombreux par classe et on enregistre trop d’échecs scolaires. Alors même que nous disposons d’écoles obligatoires et gratuites, le système doit encore être amélioré pour garantir à chacun, d’où qu’il vienne et de manière égale, de recevoir le bagage nécessaire à sa réalisation, personnelle et collective.

Pour la justice sociale, enfin, le combat que mène le socialisme vise la juste répartition des richesses entre les composantes de la société. A ce titre, l’attention sera systématiquement portée sur les moyens disponibles et la manière dont ils sont répartis. A nouveau, c’est suivant cette logique qu’a été pensé historiquement notre système de sécurité sociale. Et c’est aujourd’hui encore suivant cette même vision que le PS cherche à tout prix à le défendre. En guise d’exemple plus concret, la justice sociale est le pilier qui nous permet de défendre avec conviction l’idée d’un impôt progressif et proportionnel au revenu. Ainsi, chacun participe à la hauteur de ses moyens. Pour le PS, c’est la meilleure façon d’éviter à la fois que l’écart ne se creuse entre les plus riches et les moins riches, et à la fois que les plus précarisés se retrouvent isolés, sans garantie de pouvoir mener, comme tous les autres, une vie digne.

Voilà ce qui fonde le socialisme et le projet de société qu’il promeut.

A Ixelles, ces valeurs nous animent et nous engagent à améliorer chaque jour nos idées et nos projets, pour tenter d’approcher au plus près la société telle que nous la défendons.

Noémie Roger, Secrétaire adjointe de la section

SOLIDARITÉ

La solidarité, au Parti Socialiste, n’est pas un concept creux. Tout au long de son histoire, le PS s’est battu pour créer des mécanismes de solidarité effective au sein de la société : entre les travailleurs, entre les générations et entre les groupes sociaux.

Le résultat de cette volonté politique est tangible. Nous bénéficions aujourd’hui d’une sécurité sociale extrêmement étendue. Les pensions, l’assurance-chômage, les soins de santé ou encore les allocations familiales sont financées collectivement, chacun contribuant à l’effort commun en fonction de ses revenus. En cas de coup dur ou, tout simplement, lorsque « l’âge est là », chaque citoyen bénéficie d’une protection matérielle. Il n’a pas à tendre la main. Il bénéficie du droit à la solidarité garanti par nos lois.

Adhérer aux valeurs socialistes, c’est à la fois rendre hommage au combat mené par nos prédécesseurs et prendre part au travail de consolidation que nous menons aujourd’hui sans relâche.

FRATERNITÉ

La fraternité est ce sentiment qui nous porte à regarder l’ensemble des humains comme nos frères, quelle que soit leur origine sociale, culturelle ou géographique.

Spontanément, nous considérons que nous avons des devoirs envers l’autre. Il peut nous être complètement inconnu. Le simple fait qu’il existe implique à son égard une attitude positive et une capacité de l’accueillir. Dans un monde où la logique de division, d’opposition ou de guerre existe depuis la nuit des temps, l’affirmation de ce sentiment universel rend possible la création de mécanismes effectifs de solidarité et la mise sur pied d’institutions communes.

L’ONU par exemple, comme l’Internationale socialiste ou la plupart des ONG, sont la traduction concrète de cette fraternité qui ne s’arrête ni aux frontières ni aux groupes d’intérêts. La fraternité est chez nous l’expression politique de l’amour de l’humanité.

ÉGALITÉ

La notion d’égalité est au cœur de l’histoire socialiste, et elle n’a rien perdu de son actualité…

Nous voulons que les êtres soient considérés comme d’égale valeur, peu importe leur origine, leur rôle social ou leur sexe. L’égalité des droits, devant la loi comme devant les urnes, est un préalable arraché de haute lutte au siècle dernier.

Aujourd’hui, les efforts se portent prioritairement vers la sphère économique libérale, dont la logique tend à accroître à l’infini les différences de revenus entre les personnes. Ces inégalités que nous combattons inlassablement sont du reste incompatibles avec l’idée de liberté : celui qui ne possède pas de moyens de s’instruire, de s’informer ou de se déplacer vit un enfermement au quotidien. Si nous recherchons l’égalité, c’est tout simplement pour assurer à chaque citoyen sa dignité humaine et pour rendre possible une vraie harmonie sociale.

JUSTICE

La Justice, c’est bien sûr l’assurance pour le citoyen de bénéficier de toutes les garanties offertes par l’Etat de droit : un réel accès, des tribunaux équitables et des droits à la défense inaliénables.

C’est aussi l’égalité de tous devant les tribunaux et les procédures : le rang social plus élevé du justiciable ne doit pas lui permettre d’échapper aux poursuites ou lui valoir un allègement des peines.

A cet égard, le Parti Socialiste exige que la grande délinquance financière soit considérée comme une criminalité à part entière et traitée comme telle par les parquets. La corrélation entre insécurité et pauvreté ayant été mille fois démontrée, nous réclamons plus que jamais la justice sociale et une meilleure répartition des richesses. Celle-ci est une condition sine qua non si nous voulons créer une société plus harmonieuse.

LIBERTÉ

 Il existe pour nous au moins deux formes de liberté : celle du « renard libre dans le poulailler libre », et celle de l’homme civilisé qui refuse d’utiliser sa liberté personnelle au détriment des autres.

Lorsqu’elle n’est pas considérée comme un vulgaire moyen de s’imposer ou de s’enrichir, la liberté est une quête intérieure qui permet de s’affranchir des préjugés, de progresser dans la compréhension de soi et du monde. La connaissance, les voyages, les rencontres, les échanges, le débat démocratique sont des écoles de liberté, car celle-ci, loin d’être naturelle, s’apprend et se perfectionne sans cesse.